III.3 Des humains comme des marchandises

Musée d'Art et d'Histoire, Le Havre, MA.1988.1.5

Rouen

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« 600 fusils à gros calibres pour 50 noirs » : c’est ainsi que sont désignés les esclaves dans les registres d’achats, au même titre que les marchandises ou le bétail, totalement déshumanisés.

Cours de commerce
Amirauté du Havre, 1761
Papier, 45 x 62.5 cm
Rouen, archives départementales de Seine-Maritime, inv. 216BP353
(c) Archives départementales de Seine-Maritime

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Le verre étant alors un matériau inconnu en Afrique, la perle de verre était auréolée de nombreuses vertus. Elle alimentera le commerce de traite pendant plus de trois siècles.

Échantillon de perles, (olivettes, barlicornes, blancs de neige), ordonné à J. & T. Van Marsesik,
Amsterdam, 30 septembre 1786,
encre sur papier, pâte de verre, fil, 31,5 X 20 cm (format fermé),
musée de la Marine, Honfleur, inv.999.0.203 A,
Société normande de Géographie, Rouen, 22 juillet 1932
© Illustria

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Ce grand livre d'échantillons montre notamment les motifs d'indiennes dessinées à Lenzburg en Suisse et susceptibles de faire partie de la pacotille embarquée pour le commerce des captifs.

Recueil d'échantillons de toiles des Flandres et de motifs d’indiennes dessinés à Lenzburg (Suisse).
Armement Lacoudrais père, fils aîné et Compagnie. 
Quatrième quart du 18e siècle, encre sur papier, papier imprimé, gouache et textile, 55 X 39,5 cm, musée de la Marine, Honfleur, inv. 39.2091,
don de Charles Bréard en 1899.

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Cours de commerce Amirauté du Havre, 1761 Archives départementales de Seine-Maritime

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Cours de commerce Amirauté du Havre, 1761 Archives départementales de Seine-Maritime

« 600 fusils à gros calibres pour 50 noirs » : c’est ainsi que sont désignés les esclaves dans les registres d’achats, au même titre que les marchandises ou le bétail, totalement déshumanisés. Il n’est d’ailleurs pas rare, pendant les traversées, que les esclaves, préférant mourir de faim pour échapper à un sort funeste, soient forcés avec un ouvre-bouche à avaler de la nourriture. Enchaînés les uns aux autres, les survivants débarquent donc aux Antilles avec le goût de la révolte et de la mutinerie ; un phénomène récurrent dès le début de la colonisation du fait de l’import massif d’esclaves dans les plantations sucrières, grandes consommatrices de main d’œuvre.

Cours de commerce
Amirauté du Havre,
1761
Papier
Rouen, archives départementales de Seine-Maritime, inv. 216BP353